La carrière de St Lin – La Biodiversité
Perche Perca fluviatilis
Nombreuses dans cette réserve d’eau, elles sont très faciles à observer du bord de l’eau jusqu’au fond. Ce sont de redoutables prédateurs ; elles se nourrissent de petits poissons, d’invertébrés aquatiques et même des insectes qui tombent dans l’eau. Elles peuvent être cannibales si la nourriture vient à manquer. Comme les carpes, elles s’engourdissent et restent posées sur le fond pendant la période froide. Au printemps, saison de la reproduction, il n’est pas rare de voir des cordons d’œufs blancs attachés à la végétation ou au substrat.
COROLLA Jean-Pierre, BOISNEAU Philippe, KUPFER Michel in : DORIS, 19/03/2019 : Perca fluviatilis Linnaeus, 1758.
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/330
Anguille Anguilla anguilla
Très rare à St Lin, ce poisson est un migrateur à mœurs nocturnes. L’anguille est en effet capable de traverser les champs entre deux points d’eau, car elle respire par des branchies mais également par sa peau. C’est un prédateur opportuniste qui se nourrit de petits insectes, de crustacés et de petits poissons. A l’automne, elle rejoint l’océan pour se reproduire. La surpêche des civelles, le braconnage des adultes, la pollution et les aménagements des cours d’eau, ainsi que l’apparition de parasites, sont responsables de sa raréfaction. C’est un animal en danger critique d’extinction.
COROLLA Jean-Pierre, ZIEMSKI Frédéric, KUPFER Michel in : DORIS, 27/11/2023 : Anguilla anguilla (Linnaeus, 1758).
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/856
Carpe Cyprinus carpio
La carrière compte quelques individus que l’on peut croiser sur le chemin dans à peine deux mètres d’eau ou bien plus profondément. Pour se nourrir, les carpes fouillent le sol à l’aide de leurs barbillons situés autour de leur bouche et trouvent ainsi des insectes (larves), des petits crustacés, des vers, des plantes et même des petits poissons. Elles sont capables de s’enfouir dans la vase et de vivre au ralenti pendant la période froide.
COROLLA Jean-Pierre, DACHEUX Jean-Louis, KUPFER Michel in : DORIS, 30/07/2023 : Cyprinus carpio Linnaeus, 1758.
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/248
Crapaud épineux – Bufo spinosus
Le Crapaud épineux est une espèce protégée, dont le cycle de vie se divise en deux phases. L’adulte vit une dizaine d’années et hiverne en général d’octobre à février à l’abri du gel. Au printemps, il se déplace sur les sites de pontes, ce qui le rend particulièrement vulnérable sur les routes.
La femelle pond dans l’eau des milliers d’œufs en longs cordons (jusqu’à 5 mètres) que le mâle va attacher à une plante. Après l’éclosion, les têtards vont mettre plusieurs semaines à grandir et se métamorphoser complètement, jusqu’à être capables de quitter le milieu aquatique pour le milieu terrestre.
DORIS, 07/03/2023 : Bufo spinosus (Daudin, 1803).
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/5777
Anodonte des étangs – Anodonta cygnea
L’anodonte est un bivalve d’eau douce qui peut mesurer 20 cm de haut et vivre plus de 15 ans. Il s’alimente en filtrant les particules en suspension à travers ses siphons et participe ainsi à purifier jusqu’à 40 litres d’eau par jour. L’individu, hermaphrodite, peut se déplacer au fond grâce à un pied unique, mais c’est surtout grâce à ses larves qu’il va pouvoir coloniser de nouveaux milieux. Au printemps, celles-ci vont être expulsées du corps de l’adulte et s’accrocher aux branchies des poissons pendant plusieurs mois. Lorsqu’elles atteignent la taille d’environ 1 cm, elles vont se détacher et commencer leur vie dans la vase ou les graviers.
KUPFER Michel, HEROLD Jean-Pierre in : DORIS, 30/07/2021 : Anodonta cygnea (Linnaeus, 1758).
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/220
Limnée conque Radix auricularia
Ce mollusque fréquente les fonds riches en éléments nutritifs. Il dispose d’une langue râpeuse chitineuse qui lui permet de manger. Il respire de l’air qu’il accumule dans une sorte de sac appelé cavité pulmonaire. Il peut aussi respirer par la peau dans une eau bien oxygénée. Il peut faire jusqu’à 30 mm de hauteur.
KUPFER Michel, HEROLD Jean-Pierre in : DORIS, 08/01/2021 : Radix auricularia (Linnaeus, 1758).
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/243
Eponge d’eau douce Spongilla lacustris
Gemmules : De 0.15 à 1 mm de diamètre
C’est une espèce hermaphrodite, mâle une année, femelle l’année suivante. Elle a donc une reproduction sexuée mais également une reproduction asexuée :
– par fragmentation
– par création à l’automne de gemmules, rondes et jaune orangée, que l’on peut voir
sur la photo. La forme éponge encroûtante dégénère alors et disparaît. Au printemps suivant, les gemmules formeront un clone de la « mère ».
COROLLA Jean-Pierre, PARLIER Emmanuel, KUPFER Michel in : DORIS, 29/06/2020 : Spongilla lacustris (Linnaeus, 1759).
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/332
Hydre d’eau douce Hydra sp (5 à 30 mm)
L’hydre d’eau douce est un cnidaire dont le cycle de vie ne passe pas par la forme méduse. Sa bouche est entourée de tentacules munis de harpons qui paralysent leurs proies (paramécies, jeunes daphnies…). La reproduction peut être asexuée (par bourgeonnement) et sexuée (à l’automne). Elles se déplacent de quelques centimètres par an à la manière des chenilles arpenteuses.
COROLLA Jean-Pierre, MÜLLER Yves, KUPFER Michel in : DORIS, 19/11/2016 : Hydra sp. Linnaeus, 1758 (genre).
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/525
Cristatelle Cristatella mucedo
Ce bryozoaire constitue des colonies transparentes d’individus ressemblant à des chenilles (0,5 à 5 cm), se développant au printemps tardif (température de l’eau à partir de 15 à 16°C), plutôt près de la surface. Chaque individu possède une couronne de tentacules en forme de fer à cheval qui lui sert à se nourrir de toutes particules pouvant passer par sa bouche. La reproduction est principalement asexuée :
· par bourgeonnement
· par des statoblastes (organes de résistance au froid <8°C) en forme de petits disques équipés de flotteurs. Ces disques peuvent être disséminés par le courant, les oiseaux et probablement les poissons.
COROLLA Jean-Pierre, MÜLLER Yves, MASSARD Jos, GEIMER Gaby, KUPFER Michel in : DORIS, 27/03/2021 : Cristatella mucedo Cuvier, 1798.
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/486
CHARACEAE
Les characées sont des algues d’eau douce (chlorophytes), pionnières, très sensibles à toute forme de pollution. Leur présence est un excellent indicateur de bonne santé et de bon équilibre de l’eau.
Elles forment un herbier monospécifique temporaire, qui sert d’habitat à d’autres espèces (mollusques, insectes…), de lieu de ponte pour les poissons ou bien d’aliments.
COROLLA Jean-Pierre, ROCHEFORT Gaël, KUPFER Michel in : DORIS, 17/02/2022 : Characeae (famille) S.F. Gray, 1821.
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/2948
Ophrydium
Il s’agit d’un organisme unicellulaire (Cilié) qui forme des colonies gélatineuses sphériques. Les plus grandes peuvent contenir en leur centre un creux avec du gaz et de l’eau. Ces organismes peuvent héberger des algues vertes (endosymbiose), qui leur donnent la couleur verte et leur permettent un apport en nutriments.
COROLLA Jean-Pierre, MÜLLER Yves, KUPFER Michel in : DORIS, 11/06/2016 : Ophrydium versatile (Bory de Saint Vincent, 1826).
https://doris.ffessm.fr/ref/specie/795